Dans la solitude des champs de coton

De Benjamin de la Fuente (2012)

Création musicale d’après l’œuvre de Bernard-Marie Koltès
Adaptation pour deux danseurs-chorégraphes Flamenco / Hip-hop

Créé le 27 janvier 2012 au Pôle culturel du Marsan

DESCRIPTIF


Dans la solitude des champs de coton raconte la rencontre d’un prétendu « dealer » avec un prétendu «client» à une heure et dans un lieu «qui ne sont ni une heure, ni un lieu définissables». S’en suit un dialogue philosophique en forme de monologues croisés dans lequel la métaphore du deal permet de cristalliser les différentes modalités du commerce des humains entre eux.

Il y a une main posée sur un bras, quelques trajectoires dessinées – plus ou moins courbes, c’est une question de point de vue – des taloches envisagées, redoutées, promises mais jamais abouties, une veste, enfin, qui aurait été offerte et refusée, à présent à terre, dont on ignore à quel moment elle a été jetée et par qui. Pas grand chose de bien concret, en somme… Une sorte de défi lancé au metteur en scène.

Inviter deux danseurs, l’un flamenco, l’autre hip hop, à incarner ces personnages, faire passer le corps des interprètes au premier plan, est une manière de relever la gageure de ce texte. Le croisement de ces univers à l’identité si marquée et apparemment si étrangers l’un à l’autre, apparaît comme une allégorie de cette histoire. Et le no man’s land du plateau de théâtre, cet espace de liberté vaut bien la solitude d’un champ de coton où on se promène, nu, la nuit…

Danses d’expression urbaines, populaires, multiculturelles et métissées, danses de révolte ou d’irrévérence, danses des exclus ou des déshérités, de la forge des gitans aux braseros de Harlem, il n’y a qu’un pas.
Et dans l’extraordinaire de cette rencontre humaine improbable, avec ses ratés, ses frustrations inévitables, ses blessures, ses dangers, sans angélisme donc mais avec lucidité, ne s’agit-il pas de faire un pas l’un vers l’autre, de dévier légèrement sa trajectoire pour se laisser surprendre…

Mise en scène: Aiméé-sara Bernard
Chorégraphie et collaboration artistique: Chloé Brûlé
Danseuse flamenco: Marco Vargas
Danseur hip-hop: Steves Taillasson
Création Lumières: Christophe Grelié
Voix off: Salim KechioucheJulien Müller
Scénographie: Aimée-Sara BernardChristophe Grelié

 

Production: THESAURUS.AA, en coproduction avec le Centre Chorégraphique National de la Rochelle/ Poitou-Charentes, Kader Attou/ Cie Accrorap

et Césaré – Centre national de création musicale de Reims
Soutiens: Marsan Agglomération, Le Cenquatre – établissement public de la Ville de Paris