Le projet

« Sentir que le moment présent est cerné d’une manière particulièrement intense et que les conditions sont favorables à ce que les indiens appellent le Sphota, cet « éclair » qui surgit au moment du son juste, du geste juste, du regard juste, de l’échange juste. » [Peter Brook in Le diable c’est l’ennui, 1989]

Sphota, coopérative d’invention musicale, est créée en 2000. Elle défend une création musicale résolument ancrée dans le présent, fortement imprégnée des outils et esthétiques d’aujourd’hui, tout en ayant une longue expérience des musiques de répertoire. Les projets qu’elle promeut en sont d’autant plus inclassables esthétiquement.

Sphota est coopérative dans le sens où elle offre un cadre mutualisé pour la production, l’administration et la promotion à plusieurs entités distinctes : les compositeurs et improvisateurs Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, et le groupe Caravaggio. 

Mais elle n’entend pas se limiter à cette mutualisation, et défend une philosophie d’approche de la création musicale qui privilégie d’un côté le vivant et l’expérimentation, et de l’autre une réflexion sur les qualités d’écoute du spectateur à qui elle s’adresse.
La coopérative intégrera de nouvelles entités dans les années à venir tout en collaborant régulièrement avec de nombreux artistes et techniciens, plus ponctuellement, en fonction des projets de ses membres.


La coopérative développe et promeut des formes de création musicale scéniques, in situ ou liées à des dispositifs d’écoute, dont le vecteur principal est toujours le musicien et sa mise en résonance avec l’auditeur.
Elle s’engage également régulièrement dans des projets de transmission ou de médiation d’envergure.

La charte

• En tant que coopérative, Sphota adopte le principe de mutualisation, autant sur le plan matériel et administratif que sur le plan de la réflexion artistique et stratégique.


• Sphota promeut l’invention musicale comme travail sur le vivant et l’écoute, se servant des vertus conjuguées de l’improvisation et de l’écriture.

• Sphota privilégie une transdisciplinarité qui a à cœur d’inventer un contexte d’écoute propre à chaque intention musicale. L’idée sonore reste le vecteur originel.


• Sphota est engagé dans la transmission d’un savoir-entendre qui étend le solfège traditionnel à un solfège de l’entendre contemporain.

• Pour Sphota, la musique, aussi inouïe soit-elle pour l’auditeur, doit prendre corps dans l’espace social. Cela implique une réflexion régulière sur les modes d’énonciation, à laquelle s’ajoute une activité de transmission et de médiation.