L’amour est un crime parfait (ciné concert)

musique de Caravaggio (2014)

Ciné concert sur le film de Arnaud et Jean Marie Larrieu

DESCRIPTIF

Les musiciens de Caravaggio  ont eu carte blanche des réalisateurs pour refaçonner leur musique en l’adaptant au format «ciné-concert». Mais c’est un ciné-concert d’une nature un peu particulière dont il s’agit ici, le film étant sonore et sa date de sortie au cinéma très récente. Pas de silence absolu, pas de «cartons» et de noir et blanc, pas de rayures et de poussières ici, mais un film de cinéma tout neuf, avec des acteurs et des décors d’aujourd’hui, des scènes où les voix résonnent, où les voitures grondent, où les respirations halètent. Aussi, les musiciens ont pris la liberté d’intervenir sur la bande son du film comme si elle devenait elle aussi une couche musicale à part entière, en «dé-mixant» le son de certaines scènes dialoguées, pour éclaircir leur propos musical, tout en ayant toujours le souci de conserver la compréhension la plus complète possible du scénario. Parfois, des répliques isolées émergent d’une scène devenue muette, apportant comme le faisaient les cartons du cinéma muet, un éclairage plus précis sur l’avancée du récit. Musique jouée en direct, voix et ambiances sonores en sont devenues les trois voix d’un contrepoint musical qui traversent le film. La hiérarchie dialogues/ ambiances/ musique, propre au cinéma, en est toute bouleversée.

Mais si ce projet a été possible, ce n’est pas uniquement parce que les réalisateurs ont fait preuve d’une exceptionnelle confiance envers les musiciens, c’est aussi que ce film dans sa forme originelle a très tôt – peut-être dés l’adaptation du roman de Philippe Djian – ouvert une brèche pour qu’y pénètre le «liquide» de la musique, contribuant a son atmosphère d’incertitude et de chute intérieure.
Dans cette nouvelle version, les musiciens ont donc creusé plus profondément cette brèche, jusqu’à prendre le risque de fissurer certaines parois…

DISTRIBUTION

 

Bruno Chevillonbasse, contrebasse, électronique
Éric Echampardbatterie, percussions, pad
Benjamin de la Fuenteviolon, guitare électrique tenor, mandocaster, électronique
Samuel Sighicelliorgue Hammond, synthétiseurs (Moog et minikorg), sampler, piano électrique Fender Rhodes

Avec la collaboration d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, réalisateurs du film.

Production : Sphota, coopérative d’invention musicale. 

Coproduction: Festival d’altitude Jazz à Luz.