Chant d’hiver

de Samuel Sighicelli (2015)

 

Spectacle musical, sonore, visuel et théâtral – 65′

Sur un texte original de Tanguy Viel

DESCRIPTIF

 

Chant d’hiver est une plongée musicale et scénique dans la nuit polaire antarctique, portée par le récit librement inspiré d’une mission scientifique du glaciologue Claude Lorius en 1984. C’est au cours de cette mission que l’analyse chimique de la glace tirée des profondeurs révéla les premières preuves de l’influence de l’activité humaine sur les changements climatiques. L’expérience du pôle Sud, décrite par Tanguy Viel et mise en musique et en scène par Samuel Sighicelli, laisse peu à peu apparaître des lieder empruntés au «voyage d’hiver» de Schubert. La vision romantique du monde en tant que «grande âme» (Novalis) et l’appréhension scientifique actuelle de la Terre peuvent se rencontrer à un endroit, peut- être que cet endroit est tout au bout du monde, dans la nuit et le froid, là où le sol glacé livre ses secrets ancestraux. Un homme – à la fois le glaciologue en mission et le voyageur de Schubert – se débat dans le froid: la musique créée ici est alternativement le paysage dans lequel il évolue et l’expression de ce qu’il vit physiquement et intérieurement. La partition est portée par deux musiciennes et un comédien, dans un dispositif sonore et visuel, où les interactions entre texte, lumière, son et vidéo dessinent une polyphonie sensorielle. Les emprunts à Schubert y trouvent une place singulière, aux confins de la musique, comme nous parvenant de très loin dans la tempête…

©Stofleth

DISTRIBUTION

 

Élise Dabrowskivoix et contrebasse
Claudine Simonpiano
Dominique Tackcomédien

Texte original de Tanguy Viel
Texte emprunté à Novalis – Hymnes à la nuit
Musique additionnelles: Schubert – Winterreise – et Schumann – Mondnacht
Lumières: Nicolas Villenave
Informatique musicale: Max Bruckert
Graphismes vidéos: Fabien Zocco
Scénographie: Élodie Monet
Direction du mouvement: Marian Del Valle

Production déléguée : l’Hexagone – Scène Nationale Arts/Science à Meylan. 

Coproduction : Théâtre de la Renaissance, Lyon, Maison de la Musique, Nanterre, GRAME – CNCM, SPHOTA, Groupe des 20, Rhône-Alpes, Cumulus – commande musicale. Ce projet est salué par la Fondation Coupleux-Lassalle sous l’égide de la Fondation de France
Avec le soutien des théâtres de Villefranche, Vénissieux, Privas, Vienne, du Train-théâtre de Portes-lès-Valence et de l’espace Albert Camus de Bron.
Avec le soutien de l’ADAMI, de la DGCA, de la SACEM et de la SPEDIDAM et l’Aide à l’écriture d’une oeuvre originale du Ministère de la Culture.

PRESSE

«Une fresque dont le souvenir vous reste en mémoire longuement. Le spectateur est convié à être un explorateur attentif et consentant, créateur de ses propres divagations. Sighicelli agit comme un artisan, sachant manier divers matériaux à la fois concrets et évanescents, qui confèrent à ce Chant d’hiver la puissance jamais crâneuse d’un poème scénique à la fois sensible et intelligent. Superbe !»
[Denys Laboutière, Mediapart]

«Le compositeur et metteur en scène Samuel Sighicelli distord brillamment les codes musicaux, visuels et théâtraux. Chant d’hiver est à la fois le récit d’un dépaysement physique et celui d’une expérience intérieure, véhiculée par la musique. Les instruments voluptueux, précieux, aussi importants que l’air qui s’en échappe, deviennent à l’occasion la matière concrète et presque corrosive d’un spectacle organique et sensible. La cohérence de la démarche et l’alchimie entre les membres de ce casting haut-de-gamme sautent aux yeux et aux oreilles. Belle surprise.»
[Nadja Pobel, Petit Bulletin n°787]